L’électricité, jusque-là désavantagée face au gaz, verra son coefficient de conversion passer de 2,3 à 1,9, conformément aux recommandations européennes.
Cette mesure pourrait sortir environ 850.000 logements de la catégorie des « passoires énergétiques » (classes F et G), sur les 5,8 millions actuellement concernés. Pour Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, c’est « un signal fort pour l’électrification des logements et une victoire pour notre mix électrique décarboné à 95 % ».
À travers cette réforme, le gouvernement espère aussi mieux cibler les aides à la rénovation énergétique, en privilégiant les logements chauffés aux énergies fossiles. Un arrêté est attendu pour septembre, après une consultation publique qui débutera dans les prochains jours.
Certains experts, comme Nicolas Goldberg, soulignent toutefois qu’il faudra rester vigilants : si cette mesure évite à de petits logements électriques d’être injustement classés comme passoires, elle pourrait aussi freiner les rénovations dans ces mêmes logements, où les factures restent parfois lourdes pour les locataires.